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Nous vivons dans un monde entouré de données – et les transports publics ne font pas exception.
Les bus, les trams et les ferries circulent, et les usagers embarquent et débarquent, et tout ce temps, une abondance de données est générée et recueillie. Cette « complexité de données » s’étend depuis la plus simple, comme les heures d’arrivée et de départ réelles à chaque arrêt, jusqu’à la plus complexe – les profils de vitesse, le suivi GPS et les informations d’accélération et de freinage. D’autres informations, comme les messages de dispositif automobile sur les défectuosités et les performances de véhicule, sont moins visibles, mais tout aussi importantes.
Toutes ces données sont utiles, mais de quelle façon peuvent-elles aider les autorités de transport à fournir de meilleurs services de transport public ?
Au centre de contrôle, il suffit que les données reçues correspondent aux informations transmises en temps réel par les véhicules, par exemple, les heures d’arrivée et de départ à un arrêt. Cependant, à l’intérieur du véhicule, beaucoup plus de données peuvent être recueillies, telles que le moment et le lieu effectifs d’ouverture et de fermeture et éventuellement de réouverture des portes.
Une fois que ces données sont téléchargées à la fin de la journée, le profil de déplacement réel du véhicule peut être analysé en profondeur. Par exemple
Ces profils de déplacement, en fonction du nombre de passagers embarqués/débarqués à chaque arrêt, peuvent ensuite être utilisés pour relever des informations précieuses, notamment :
Ces informations peuvent ensuite être utilisées pour éclairer le processus de planification, par exemple :
Ces informations peuvent désormais permettre d’établir un profil de déplacement qui reflète de manière fiable les conditions « normales » et prend en compte les risques de retard. L’équipe de planification et de programmation informée peut désormais établir de meilleurs horaires, ce qui peut conduire à une amélioration des services.
Les performances du conducteur peuvent être mesurées par l’enregistrement de renseignements détaillés sur les localisations GPS et les manœuvres d’accélération, de décélération et de virage, ainsi que d’autres variables. Ces données permettent également de mesurer les performances du véhicule par rapport aux performances du conducteur. Celles-ci peuvent être améliorées avec le temps grâce à une application judicieuse du retour d’information.
Par exemple, l’agrégation des endroits nécessitant beaucoup de freinages permet d’identifier les zones sur le réseau où une conduite plus attentive est exigée. L’identification de ces endroits peut ensuite permettre de sensibiliser les conducteurs et surveiller leurs performances, notamment aux « points chauds » d’incidents.
Il peut aussi conduire à une plus faible consommation de carburant. De plus, les performances du véhicule peuvent être mesurées et corrélées à un itinéraire pour établir un classement de véhicule. Grâce à la normalisation des informations, les performances des conducteurs et des véhicules sont mesurées par rapport à une référence, et les véhicules ou conducteurs présentant les « meilleurs » ou les « pires » résultats ne sont pas identifiés publiquement.
Il est également possible de mesurer la prestation globale de services. Le kilométrage réalisé, les déplacements effectués et les arrêts visités peuvent être comparés aux prestations prévues. Quant aux services de « temps intervéhiculaire », la régularité du service peut être mesurée et documentée.
Un service programmé doit être mesuré par la ponctualité et le kilométrage réalisé, tandis qu’un service de « temps intervéhiculaire » est moins orienté vers l’horaire – mais plutôt vers la régularité du service, souvent exprimé en temps d’attente excessif. Toutefois, les services de « temps intervéhiculaire » peuvent comprendre des horaires particuliers pour le premier et le dernier trajet de la journée.
Dans le cadre de l’externalisation des services lorsque l’exploitant est rémunéré en fonction des services réellement fournis, les mesures doivent tenir compte des conditions du contrat. Si le contrat permet le versement d’une indemnisation à l’exploitant pour les perturbations échappant à son contrôle, il est nécessaire d’avoir un mécanisme en place permettant l’enregistrement, l’agrégation et l’approbation de cette indemnisation et son intégration dans les rapports.
Ce dernier comprend normalement les mécanismes de calcul statistique pour déterminer quelle aurait été la performance réelle si le service avait été rendu dans les mêmes conditions que celles des autres services rendus.
Les ensembles de données peuvent également contenir des informations sur les performances des équipements et des systèmes interconnectés, ainsi que des véhicules qui contiennent eux-mêmes des données.
Par exemple, un bus ou un tram n’affichant aucun état « porte ouverte » sur une période continue pourrait avoir un capteur de porte défectueux. Un véhicule affichant une vitesse GPS, mais aucun kilométrage a sans doute des problèmes de connexion au niveau du compteur kilométrique.
Pour les bus, cette analyse peut s’étendre aux données issues du bus CAN, par exemple, en vérifiant la température de l’huile, de l’eau et de l’air, en corrélant ses données aux normes et en décelant les dérives survenant avec le temps et le kilométrage.
Le traitement des données de cette manière contribuera à améliorer la fiabilité des véhicules – en réduisant le nombre de pannes, et permettant éventuellement de prolonger les intervalles entre les entretiens. La plupart des mesures d’entretien préventif seront déclenchées par des données plutôt que par un intervalle d’entretien réglementé. Bien entendu, il faut toujours assurer la sécurité des véhicules en effectuant des inspections périodiques et obligatoires, mais une transition vers des services basés sur les données permettra de déterminer le besoin d’entretien préventif plus invasif.
Dans l’ensemble, les informations exploitables issues de données offrent des avantages multiples aux autorités de transport public. Elles peuvent indiquer la façon dont les services sont fournis et vous aider à gérer vos précieux actifs de transport public. Savoir, c’est pouvoir, donc si les responsables ont une parfaite connaissance de tous les aspects de leurs services de transport public, ils seront en mesure de prendre de meilleures décisions plus éclairées pour optimiser la performance de leurs réseaux.
Tous ces facteurs assurent une meilleure prestation de services aux passagers, qui se traduit par une plus grande acceptation de la part des usagers et une augmentation de la fréquentation.
David Panter, our ITS expert, provides valuable insight into what is happening in the ITxPT world from ITxPT General Assembly.
Bus, Ferry
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